Le village de Romainmôtier

Entouré de forêts, au fond d’une vallée et traversé par une magnifique rivière, le pittoresque village de Romainmôtier se dresse en bas de cette combe tel un mégalithe intemporel rappelant celui des Gottettes, non loin de l’Abbatiale, et témoignant d’une riche et surprenante histoire.

Des traces préhistoriques se retrouvent déjà dans la région, et nous ne pouvons omettre l’histoire gallo-romaine de l’Antiquité européenne.

Notre village trouve son origine, notamment son nom, dans une légende du Vème siècle qui lierait les fondements religieux du lieu à Saint Romain et à son frère Saint Lupicien. Ces derniers auraient décidé de trouver au pied du Jura un lieu reculé pour y fonder un édifice dévoué au culte monastique rappelant l’exemple des Pères du Désert.

Les fondements du site religieux établis, ce que nous connaissons comme l’Abbaye vis au cours des siècles suivants de nombreux changements ; incendies à la fin du XIIIème, invasion des Bernois en 1536. Il faut attendre le tournant du XIXème au XXème siècle pour voir la première grande restauration puis celle du XXème durant 9 ans pour que l’édifice devienne œcuménique.


C’est ainsi qu’en 2019, un bâtiment historique de la région passe aux mains de la société Henosis.

Photographie de la maison au 19ème siècle auteur et date inconnue


Le Domaine en Praël

Les premières traces historiques semblent indiquer que l’emplacement du bâtiment fût au début exploité par des moines et ceci jusqu’au XVIème siècle, après quoi il tombe dans l’oubli.

En 1835, Maurice Lerber, riche bourgeois de la région décide d’investir dans le village et ouvre à cet emplacement des industries : fonderie, scierie, forges, séchoirs, briqueteries…
Les idées de M. Lerber étant quasi infinies, le site se voit doté de corps de métiers diversifiés et emploie plus de 180 personnes en 1865.

Son histoire industrielle est cependant de courte durée puisqu’en 1907 à peine, par manque de matière première et de financements, la société doit fermer ses portes. Les bâtiments annexes sont rasés et reste debout uniquement la principale bâtisse.

Il passe ensuite aux mains des particuliers, dont un bref temps d’histoire de pisciculture grâce à l’eau du Nozon avant de complètement changer de forme au début du deuxième millénaire.

Fort d’un passé riche et varié, ce lieu dégage un esprit historique important, même si les derniers vestiges de ce temps révolu sont à peine encore visibles de nos jours, mais l’âme subsiste.

Notre mission est d’honorer la beauté et l’unicité de ce Domaine en y faisant vivre cultures et humanisme, valeurs intégrées aux changements de ce nouveau millénaire que nous espérons tous plus humain.


GAUDART, Michel, , Romainmôtier, l’abbatiale, au passé (re)composé , p. 1 + Romainmotier histoire de l’abbaye p. 28.

TUSCHER, J.-P., JUNOD, R., Histoire de Romainmôtier, Morges, Editions Cabédita, collection « sites et villages Vaudois », 1988, p. 192.

MOREROD, Jean-Daniel, Romainmôtier Histoire de l’abbaye, Lausanne, Bibliothèque Historique (collection dirigée par Antoine Rochat N°120 Vaudoise), 2001, pp. 13-22.



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